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Un trou dans la chair, un trou sans censure. Masako Jin nous offre une vue perçante sur un vide inconnu. Seules les tonalités — bruns clairs, pâles, presque organiques — nous donnent de possibles indices sur le sujet de la toile. Mais au fond, on ne peut qu’en deviner le sens.
Une tache de sang, qui s’accumule et sèche ? Une ouverture directe sur les canaux sanguins, où les cellules affluent, se divisent, se multiplient par milliers ?
Les séries de Masako sont profondément liées entre elles, toujours ancrées dans la constitution naturelle de l’être humain. L’artiste explore avec obsession le corps, la vie, les cellules — une biologie sensible, presque sacrée.
C’est une œuvre qui invite à ralentir, à sentir le poids des éléments et la légèreté de l’instant, à plonger dans la matière pour en extraire une poésie silencieuse.
Masako Jin, née en 1957 à Nara, au Japon, a été formée sous la direction du maître sculpteur Kanō Enryu, membre de l’atelier de sculpture Homura, de 2011 à 2015. Son apprentissage auprès de ce maître lui a permis de perfectionner son approche multidimensionnelle des formes et des matériaux. En 2013, elle fonde l’atelier de poterie Yamate, où elle développe son propre langage artistique. Son œuvre, au croisement de la sculpture et de la peinture, s’est distinguée à travers de nombreuses expositions au Japon et à l’international, où elle allie modernité et tradition, sans jamais s’éloigner de son essence méditative.