22,90€
« À 7 ans, j’ai été condamné à mort pour un crime que j’ignorais. Ce n’était pas une fantaisie d’enfant qui joue à imaginer le monde, c’était une bien réelle condamnation. » B. C.
Boris Cyrulnik a échappé à la mort que lui promettait une idéologie meurtrière. Un enfant qu’on a voulu tuer et qui toute sa vie a cherché à comprendre pourquoi, pourquoi une telle idéologie a pu prospérer.
Pourquoi certains deviennent-ils des « mangeurs de vent », qui se conforment au discours ambiant, aux pensées réflexes, parfois jusqu’à l’aveuglement, au meurtre, au génocide ? Pourquoi d’autres parviennent-ils à s’en affranchir et à penser par eux-mêmes ?
Certains ont tellement besoin d’appartenir à un groupe, comme ils ont appartenu à leur mère, qu’ils recherchent, voire chérissent, le confort de l’embrigadement. Ils acceptent mensonges et manipulations, plongeant dans le malheur des sociétés entières.
La servitude volontaire engourdit la pensée. « Quand on hurle avec les loups, on finit par se sentir loup. » Penser par soi-même, c’est souvent s’isoler. Seuls ceux qui ont acquis assez de confiance en soi osent tenter l’aventure de l’autonomie.
Au-delà de l’histoire, c’est notre présent que Boris Cyrulnik éclaire.
À travers sa tragique expérience de vie, hors des chemins battus, Boris Cyrulnik nous montre comment on peut conquérir la force de penser par soi-même, la volonté de repousser l’emprise, de trouver le chemin de la liberté intérieure.
Un livre profond et émouvant. Un livre fondateur.
Boris Cyrulnik est un neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste français. Il est né dans une famille d’immigrés juifs d’Europe orientale (son père était russo-ukrainien et sa mère polonaise) arrivés en France dans les années 1930. Ses parents meurent en déportation. Il est recueilli à Paris par une tante maternelle, qui l’élève. Il déclare plus tard que c’est cette expérience personnelle traumatisante qui l’a poussé à devenir psychiatre. Il fait ses études supérieures à la faculté de médecine de Paris. Il se dirige ensuite vers l’éthologie et se diversifie au maximum : éthologie, psychologie, neurologie, psychanalyse… Il devient ensuite médecin chef de La Salvate, un établissement privé de postcure psychiatrique. Il quitte ce poste en 1979 et s’installe comme psychanalyste à mi-temps, tout en donnant des consultations au centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne-sur-Mer, jusqu’en 1991. Chargé de cours d’éthologie humaine/clinique à la faculté de médecine de Marseille de 1974 à 1987, il devient en 1995-1996 directeur d’enseignement d’un diplôme universitaire (DU) de la faculté des lettres et sciences humaines de Toulon. Ancien responsable d’un groupe de recherche en éthologie clinique à l’hôpital de Toulon et enseignant l’éthologie humaine à l’Université du Sud-Toulon-Var, Boris Cyrulnik est surtout connu pour avoir développé le concept de “résilience” (renaître de sa souffrance). A partir des années 1980, il voue son existence à la vulgarisation de son savoir grâce à ses livres : “Mémoire de singe et paroles d’homme” (Hachete Pluriel Référence, 1998), “Les vilains petits canards” (Odile Jacob, 2004) et “Quand un enfant se donne la mort – Attachement et sociétés” (Odile Jacob, 2011). En 1998, il est nommé président du Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon, puis en 2005 président du Prix Annie-et-Charles-Corrin sur la mémoire de la Shoah. Depuis 2007, il dispose d’une chronique dominicale sur France Info, Histoire d’Homme avec Marie-Odile Monchicourt et Yves Coppens. Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.