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Pour retrouver l’homme qu’elle aime, un écrivain maudit, Marguerite accepte de livrer son âme au diable. Version contemporaine du mythe de Faust, transposé à Moscou dans les années 1930, Le Maître et Marguerite est aussi l’une des histoires d’amour les plus émouvantes jamais écrites. Mikhaïl Boulgakov a travaillé à son roman durant douze ans, en pleine dictature stalinienne, conscient qu’il n’aurait aucune chance de le voir paraître de son vivant. Écrit pour la liberté des artistes et contre le conformisme, cet objet d’admiration universelle fut publié un quart de siècle après la mort de celui qui est aujourd’hui considéré comme l’égal de Dostoïevski, Gogol ou Tchekhov.
Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov (en russe : Михаил Афанасьевич Булгаков) est un écrivain russe, d’origine ukrainienne. Il est issu d’une famille où la religion tient une place importante, son père étant conférencier en la matière. Il entre au lycée Alexandrovski de Kiev où il fait des études brillantes en dépit d’un comportement parfois agité. Après le lycée, il s’inscrit en 1909 à la faculté de médecine de Kiev et en 1913 il épouse sa première femme, Tatiana Lappa. Après avoir obtenu son diplôme, il s’enrôle comme volontaire dans la Croix-Rouge avant d’être mobilisé au sein d’un hôpital civil de la province de Smolens. A la suite d’injections de morphine, pour traiter une allergie au sérum antidiphtérique, il devient morphinomane. Boulgakov ouvre son cabinet médical à Kiev en 1918. Aidé par sa famille, il réussit à guérir de son addiction à la morphine. Puis se décidant à abandonner la médecine pour se consacrer à l’écriture, il parvient à se faire engager comme directeur du «Lito», le département Littérature de la ville de Vladicaucase. Mais il quitte ce poste et Vladicaucase pour Moscou. Travaillant pour différents organes et journaux culturels, il parvient à faire publier plusieurs de ces textes. C’est l’époque de ses premiers succès littéraires. En 1925, il épouse sa seconde femme, Lioubov Evguenievna Bielozerskaïa. S’il connaît alors le succès, Boulgakov doit composer de plus en plus avec la censure. “La Garde Blanche” est ainsi partiellement interdite de publication. À partir de 1926, date à laquelle son appartement est perquisitionné, Boulgakov ne cesse d’être persécuté par le régime, Staline allant même jusqu’à critiquer durement ses pièces : “La Fuite”, “Les Jours des Tourbine” et “L’Île pourpre”. Ses œuvres sont alors retirées de la vente et interdites. En 1929, Staline lui refuse la permission de quitter la Russie. Il est alors engagé au Théâtre d’art comme assistant-metteur en scène. Boulgakov espérait revenir dans les bonnes grâces du régime en écrivant une pièce sur Staline à l’occasion de son 60ème anniversaire. Cette pièce achevée en 1939, Batoum, se situait dans le Caucase et décrivait la jeunesse de Staline comme un activiste. Mais la pièce a été interdite.
A la fin de 1939, son état de santé s’aggrave. Comme son père, il meurt d’une néphro-angiosclérose.