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Dans sa création intrigante intitulée Les Grands Romanciers, Codex Urbanus, le maître du bestiaire urbain parisien, réinvente avec audace la couverture d’un ancien exemplaire du journal populaire illustré Les Grands Romanciers datant du 22 janvier 1909. Cette œuvre saisissante fusionne l’art du passé avec l’imagination débordante de l’artiste contemporain.
Ce qui captive immédiatement le regard, ce sont les petites créatures rose fluo que Codex Urbanus a délicatement dessinées au crayon sur la page de couverture. Évoquant des cafards fantastiques, ces chimères se nichent principalement dans l’image à droite, débordant avec malice sur le reste de la page. La technique au crayon confère à ces créatures une teinte rose atténuée, créant un contraste subtil mais saisissant avec le papier jauni par le temps.
Les Grands Romanciers incarne parfaitement la signature de Codex Urbanus, fusionnant avec brio le patrimoine littéraire et l’imaginaire urbain contemporain. Cette œuvre unique, faisant partie de son bestiaire fantastique qui compte déjà plus de 600 créatures, offre une réflexion fascinante sur l’évolution de l’art et de la littérature à travers le temps. Elle ne manquera pas de susciter conversations et interprétations, invitant le spectateur à redécouvrir le passé à travers un prisme résolument moderne et fantaisiste.
Codex Urbanus, artiste de street art parisien, est connu pour son bestiaire fantastique unique qu’il dessine sur les murs de la capitale depuis 2011. Son œuvre se caractérise par la création de créatures chimériques et mutantes, chacune numérotée et nommée en latin. En février 2025, il avait créé plus de 650 chimères vandales sur les murs de Paris.
Montmartre est son terrain de prédilection, mais son art s’étend au-delà, comme en témoigne sa participation à la UrbanArt Biennale en Allemagne en 2022. Codex Urbanus crée également des œuvres plus complexes, incorporant des symboles antiques et réalisant des dessins à l’encre de Chine.
L’artiste considère son travail comme un “manuscrit urbain” ou un grimoire médiéval d’animaux fantastiques sur du béton. Son art éphémère continue de surprendre et d’enchanter les passants, invitant à redécouvrir l’espace urbain sous un angle nouveau.