Soleil d’automne

Arrivé en France en 1990, Salvatore Coccoluto ne cesse de lier l’image de ses terres d’origine, les terres volcaniques du Vésuves, à des territoires étrangers, mais non moins analogues, jusqu’à créer un univers nostalgique, pour ainsi dire romantique.

Toiles telluriennes, peintures-stratigraphiques ou encore archéologie-picturale, les créations de Salvatore Coccoluto subliment la nature, lui rendent ses forces, son ampleur. Un art informel dans l’épuration ou la disparition de formes reconnaissables, mais référentielles, car figuratives dans l’abstraction, toujours au profit de la matière et de la gestualité. Un univers personnel où chaque oeuvre est un synchrone d’une terre, d’une mémoire, d’un instant.

Des oeuvres “mille-feuilles” qui laissent entrevoir une succession d’images mémorielles et chrono-graphiques. À l’instar de la formation des terres, l’action de stratification rend visible l’acte pictural dans l’épaisseur de sa temporalité. Expressives, autant que suggestives, ses oeuvres font entrer l’observateur dans un système de correspondance symbolique où chacun peut retrouver les émotions que véhiculent les couleurs, les cumuls de matières, les formats, les débordements.

Le contrôle de la matière plastique approche ici la régence du temps dans tout son processus de sédimentation. Les métaphores abondent entre les représentations topographiques de diverses terres et le cumul des couches picturales. Le lien est à la fois impulsif et méditatif. Physique et émotionnelle. Pour au final tisser un lien étroit entre l’homme, le temps et la matière.

1997 – Paesaggi emiliani; Saletta Galaverni, Reggio Emilia, Italie

2008 – Matière, Gallery Colline Verte, Borgloon, Belgique

2012 – Impressions, Galerie Miya, Rotterdam, Pays-bas

2020 –La mémoire du temps, Galerie de l’Europe, Paris